Ce dossier réunit le plus grand nombre possible de programmes d’exécutions dans le monde entier du Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel, depuis la création de l’œuvre, le 5 janvier 1932, jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, le 8 mai 1945. L’inventaire se veut exhaustif pour les auditions à Paris. Pour celles en province et à l’étranger, il est probable qu’il y ait eu d’autres auditions -notamment par Paul Wittgenstein-, celles-ci seront incorporées à Dezède chaque fois que les informations nous parviendront.

70 programmes inventoriés, dont 33 du vivant du compositeur -dont 1 sous sa direction.

Le dossier permet de voir quels sont les principaux interprètes de l’œuvre ;

Pianistes :

  1. Paul Wittgenstein : 25 concerts (le 1er le 5 janvier 1932 à Vienne) -il a sans doute joué le Concerto pour la main gauche de Ravel d’autres occasions encore, les programmes de concerts dans certains lieux nous étant inconnus pour l’heure-
  2. Jacques Février : 24 concerts (le 1er le 19 mars 1937 à Paris)
  3. Alfred Cortot : 8 concerts (le 1er le 19 décembre 1937 à Paris)
  4. Robert Casadesus : 6 concerts (le 1er le 17 mars 1938 à New York)
  5. Jacqueline Blancard : 2 concerts (le 1er le 8 novembre 1937 à Lausanne)
  6. Gilles Guilbert : 2 concerts (le 1er le 29 décembre 1940 à Paris)
  7. Vlado Perlemuter : 1 concert (en janvier 1939 à Strasbourg)
  8. Marie-Antoinette de Freitas Branco : 1 concert (fin janvier ou début février 1940 à Lisbonne)
  9. Leopoldo Querol : 1 concert (le 23 avril 1941 à Madrid)

Chefs d’orchestre :

  1. Serge Koussevitzky : 7 concerts (le 1er le 9 novembre 1934  à Boston) 
  2. John Barbirolli : 6 concerts (le 1er le 17 mars 1938 à New York)
  3. Charles Munch : 5 concerts (le 1er le 19 mars 1937 à Paris)
  4. Ernest Ansermet : 4 concerts (le 1er le 8 novembre 1937 à Lausanne)
  5. Robert Heger : 3 concerts (le 1er le 5 janvier 1932 à Vienne)
  6. Paul Paray : 3 concerts (le 1er le 12 avril 1933 à Monte-Carlo remplaçant Maurice Ravel qui aurait dû diriger le Concerto pour la main gauche)
  7. Albert Wolff : 3 concerts (le 1er le 5 décembre 1937 à Paris)
  8. Eugène Bigot : 3 concerts (le 1er le 8 janvier 1938 à Paris)
  9. Pedro de Freitas Branco : 3 concerts (le 1er le 7 mars 1939 à Liège)
  10. Roger Désormière : 2 concerts (le 1er le 5 novembre 1933 à Paris)
  11. Hermann Scherchen : 2 concerts (le 1er le 4 avril 1934 à Florence)
  12. Philippe Gaubert : 2 concerts (le 1er le 17 octobre 1937 à Paris)
  13. Jean Witkowski : 2 concerts (le 1er en mai 1938 à Lyon)
  14. Gaston Poulet : 1 concert (le 9 décembre 1941 à Bordeaux)
  15. Erich Kleiber : 1 concert (le 8 janvier 1932 à Berlin)
  16. Henry Wood : 1 concert (le 16 août 1932 à Londres)
  17. Georg Høeberg : 1 concert (le 9 décembre 1932 à Varsovie)
  18. M. Glinskiego : 1 concert (en décembre 1932 à Lviv)
  19. Fritz Fall : 1 concert (le 18 décembre 1932 à Poznan)
  20. Maurice Ravel : 1 concert (le 17 janvier 1933 à Paris)
  21. Anton Werlelinger : 1 concert (le 26 janvier 1933 à Paris)
  22. Alexander von Zemlinsky : 1 concert (le 26 novembre 1933 à Vienne)
  23. Douglas Clarke : 1 concert (le 4 novembre 1934 à Montréal)
  24. Eugene Ormandy : 1 concert (le 9 décembre 1934 à Minneapolis)
  25. Eugene Goossens : 1 concert (le 14 décembre 1934 à Cincinnati)
  26. Amadeo Roldán : 1 concert (le 27 décembre 1934 à La Havane)
  27. Bruno Walter : 1 concert (le 28 février 1937 à Amsterdam)
  28. Henri Pensis : 1 concert (le 15 juillet 1937 à Luxembourg)
  29. Alberd Bachelet : 1 concert (le 19 janvier 1938 à Nancy)
  30. Eduard van Beinum : 1 concert (le 9 juillet 1939 à Amsterdam)
  31. François Rühlmann : 1 concert (le 29 décembre 1940 à Paris)
  32. Gustave Cloez : 1 concert (le 4 janvier 1942 à Paris)
  33. Eugène Bozza : 1 concert (le 8 novembre 1942)
  34. Fernand Lamy : 1 concert (le 10 janvier 1943 à Angers)
  35. Vladimir Goschmann : 1 concert (le 17 février 1944 à St. Louis, États-Unis)

Pour les premières parisiennes des 17 janvier 1933 (Paul Wittgenstein au piano et OSP dirigé par Maurice Ravel) et 19 mars 1937 (Jacques Février au piano et OSP dirigé par Charles Munch), le dossier tâche de réunir le plus grand nombre de comptes rendus, afin de donner une idée la plus précise possible de la réception de l’œuvre.

Méthodologiquement, les programmes sont toujours donnés avec toutes les autres œuvres éventuelles de Maurice Ravel qui y figurent.

Pour les œuvres d’autres compositeurs, présents ou absents de Dezède, leur ajout pourra être envisagé ultérieurement, la priorité de ce dossier restant Concerto pour la main gauche et l’œuvre entier de Maurice Ravel, et ses interprètes. Toutefois, dans le cas des concerts où le concours comme chef (et/ou comme pianiste) ou la présence de Maurice Ravel comme simple spectateur sont avérés, les programmes sont renseignés de la manière la plus complète possible.

Autre choix méthodologique : pour les comptes rendus de spectacles vivants, qu’ils soient consultables en ligne sur des sites libres d’accès, comme par exemple Gallica (BnF), ou non, dans la mesure du possible, leur transcription est effectuée dans Dezède, au minimum pour ce qui concerne Concerto pour la main gauche et Maurice Ravel en général.

Historical context

Le Concerto pour la main gauche est une œuvre commandée à Maurice Ravel par le pianiste manchot autrichien Paul Wittgenstin aux alentours du 11 mars 1929 lors du second séjour de 1929 à Vienne de l’auteur du Bolero (le 24 février 1929, jour où Ravel dirigeait La Valse à Vienne, Paul Wittgenstein jouait en concert à Paris sous la direction de Rhené-Baton). Le 11 mars 1929, l’ambassadeur de France en Autriche, le comte Bertrand Clauzel, avait organisé un déjeuner en l’honneur de Maurice Ravel et de Rhené-Baton, auquel était également convié Paul Wittgenstein. Le même jour, Ravel avait pu entendre Paul Wittgenstein en concert jouer Panathenäenzug op. 74 de Richard Strauss, à un concert placé sous le patronage de l’ambassadeur de France à Vienne.

Maurice Ravel accepte cette commande alors que depuis fin octobre 1928, une fois achevé son Bolero, l’inspiration lui vient enfin pour le Concerto pour piano et orchestre. Ainsi, la composition des deux concertos se fera simultanément au Belvédère de Montfort-l’Amaury où le musicien se cloître. Le 11 septembre 1930, Maurice Ravel écrit à son ami et interprète Philippe Gaubert, avec un mélange d’humour et d’angoisse : « l’orchestre du Concerto à une patte n’est pas encore terminé ; et le Concerto à, 2 pattes doit [être] parachevé à la fin décembre ! ». Le 24 septembre 1930, Ravel écrit à Charles Mapou : « Je termine l’orchestre du Concerto pour la main gauche. Il me reste 3 mois pour celui que je dois promener dans les 5 parties du monde. Pourvu que je tienne ! ». Le 12 novembre 1930, Ravel écrit à Arthur Hoérée : « Je dois aller à Paris la semaine prochaine pour y revoir la copie du 1er Concerto ». Le 13 novembre 1930, Ravel confirme à Roger-Ducasse l’achèvement de l’œuvre : « le Concerto pour la main gauche est fini et l’autre doit l’être en janvier. (Ma facilité est célèbre) ». Paul Wittgenstein a indiqué en 1959 s’être rendu trente ans plus tôt -à une date qu’il ne précise pas- au Belvédère de Montfort-l’Amaury où Ravel lui joua la partie soliste avec les deux mains et la partie orchestrale : cette audition pourrait se situer vers le mois d’octobre 1930, même si cette visite n’est confirmée par aucun document de la main de Ravel ou aucun autre témoignage.

Alors que le 9 septembre 1930 Maurice Ravel a pris la plume pour écrire à Arturo Toscanini à propos de la question du tempo du Bolero pris beaucoup trop rapidement par ce chef selon Ravel, il semble que vers cette période où Ravel est sur le point de terminer son Concerto pour la main gauche il ait demandé au chef s’il accepterait de diriger cette œuvre pour sa création. Ravel ne semble pas avoir reçu de réponse, en tout cas, sauf erreur, Toscanini ne l’a pas dirigé durant la période retenue (1932-1945).

En juillet 1931, Georg Kugel, l’impresario viennois de Paul Wittgenstein, fait annoncer une création à Berlin pour le mois de novembre 1931. Un peu plus tard, la date du 27 novembre 1931 à Berlin, avec direction d’orchestre d’Eric Kleiber, sera annoncée. Maurice Ravel lui-même, dans une lettre du 28 août 1931 à son amie luzienne Marie Gaudin, écrit qu’il pense partir pour Berlin le 11 novembre 1931, au lendemain du 10 novembre 1931, date prévue de la création du Concerto pour piano et orchestre (en sol). Cette audition étant repoussée au 14 janvier 1932, le déplacement de Maurice Ravel à Berlin sera différé au 21 mars 1932 pour la première audition en Allemagne du Concerto pour piano et orchestre. Quant à la première audition en Allemagne du Concerto pour la main gauche, elle sera différée de novembre 1931 au 8 janvier 1932, en l’absence de Maurice Ravel, retenu à Paris par les répétitions du Concerto pour piano et orchestre. Pour la même raison, Maurice Ravel manque la création du Concerto pour la main gauche à Vienne par Paul Wittgenstein et avec Robert Heger à la baguette le 5 janvier 1932.

C’est à l’occasion de sa venue à Vienne avec Marguerite Long pour la première audition en Autriche du Concerto pour piano et orchestre (Concerto en sol) le 2 février 1932, que Maurice Ravel et Marguerite Long sont invités à une audition privée, par Paul Wittgenstein et un autre pianiste -probablement Walter Bricht, selon Georg A. Predota-, d’une transcription pour deux pianos du Concerto pour la main gauche. C’est lors de cette audition que Maurice Ravel découvre avec effarement les modifications introduites par Paul Wittgenstein dans son œuvre. Marguerite Long narre ainsi cette audition : « Nous fûmes conviés chez lui à un grand dîner suivi d’une soirée. […] Le maître de maison devait jouer le Concerto avec accompagnement d’un second piano, afin que Ravel puisse entendre, enfin, son œuvre. J’étais un peu inquiète, car, assise au dîner à droite de Wittgenstein, j’avais reçu de ce dernier la confidence qu’il avait dû faire quelques « arrangements » dans l’ouvrage. […] Pendant l’exécution, je suivais sur la partition le concerto que je ne connaissais pas encore et pouvais apprécier sur le visage de Ravel, qui s’assombrissait de plus en plus, les méfaits des initiatives de notre hôte. […] Ravel s’avançait lentement vers Wittgenstein et lui dit : « Mais, ce n’est pas cela du tout ! » Et l’autre, de se défendre : « Je suis un vieux pianiste et cela ne sonne pas ! » C’était exactement la chose à ne pas dire. « Je suis un vieil orchestrateur et cela sonne ! » répliquait Ravel ». 

Dès lors, les choses s’enveniment. Le jour de son 57e anniversaire, le 7 mars 1932, Maurice Ravel, toujours en tournée européenne pour faire découvrir son Concerto « à deux pattes », écrit une lettre recommandée à Paul Wittgenstein pour exiger de lui le respect de la partition. Le 17 mars 1932, Paul Wittgenstein écrit une longue lettre à Maurice Ravel pour protester contre les exigences du compositeur. Ainsi, le concert de la première parisienne du Concerto pour la main gauche à la Salle Pleyel par Paul Wittgenstein et avec l’Orchestre symphonique de Paris (OSP) dirigé par Maurice Ravel, qui était fixé de longue date au 25 mars 1932, est annulé. Le 1er juillet 1932, Maurice Ravel écrit à l’impresario viennois Paul Bechert pour s’opposer de nouveau à toute modification volontaire de son œuvre par Paul Wittgenstein et aussi pour s’indigner de l’existence d’une édition illicite de l’œuvre par Paul Wittgenstein à Vienne avec une mention de copyright au nom de Georg Kugel.

Nous manquons ensuite de détails sur la manière dont Maurice Ravel accepta finalement de diriger son Concerto à « une patte » avec l’OSP et son commanditaire et dédicataire Paul Wittgenstein au piano, le 17 janvier 1933 à la Salle Pleyel. Dix jours plus tard, le 26 janvier 1933, Paul Wittgenstein donne une seconde audition parisienne du chef-d’œuvre, cette fois-ci avec l’OSP dirigé par Anton Wermelinger. Le 12 avril 1933, Paul Wittgenstein joue le Concerto pour la main gauche avec Paul Paray à la baguette, en présence de Maurice Ravel (qui aurait dû diriger son œuvre mais en fut empêché), à Monte-Carlo. Le 5 novembre 1933, Paul Wittgenstein donne une troisième audition parisienne du Concerto pour la main gauche Salle Pleyel avec l’OSP dirigé cette fois-ci par Roger Désormière. Il faut dire que pendant cinq ans, de 1932 à 1937, Paul Wittgenstein s’est réservé l’exclusivité de l’exécution du Concerto pour la main gauche de Ravel qu’il joue à au moins douze reprises durant cette période. Paul Wittgenstein a enregistré le Concerto pour la main gauche de Ravel à deux reprises, lors du concert dirigé par Bruno Walter à Amsterdam en 1937 et en 1958 avec l’orchestre du Metropolitan Opera dirigé par Max Rudolf.

Enfin, le 19 mars 1937, le Concerto pour la main gauche est interprété par Jacques Février et par l’OSP dirigé par Charles Munch à la Salle Pleyel, en présence de Maurice Ravel, ainsi que du président du Conseil Léon Blum, invité par le compositeur. L’événement est d’importance puisque c’est la première fois qu’un pianiste autre que Paul Wittgenstein joue l’œuvre, le pianiste français Jacques Février, fils du compositeur Henry Février, dont Maurice Ravel fut condisciple jadis au Conservatoire national de Paris. Il semble que Jacques Février ait spécialement été choisi par Marguerite Long et Maurice Ravel pour être le premier à donner l’œuvre après Paul Wittgenstein, avec une fidélité du pianiste quant aux intentions de l’auteur. À tel point que ce concert peut être considéré comme la véritable première audition de l’œuvre conforme à la partition de Maurice Ravel.

C’est au printemps-été 1937 qu’est enfin publiée la partition du Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel aux éditions Durand. 2000 exemplaires de la réduction pour deux pianos sont imprimés en mars 1937 (dépôt légal du 14 juin 1937) et 200 exemplaires de la partition d’orchestre en avril 1937 (dépôt légal du 21 juin 1937).

La même année 1937 se produit un nouvel incident : en août 1933, de son propre chef, Alfred Cortot a arrangé pour deux mains le Concerto pour la main gauche de Ravel et essuie, le 20 mars 1937, un refus catégorique des éditions Durand, au nom de Maurice Ravel, de publier et interpréter cet arrangement. Alfred Cortot s’indigne, en vain, d’un tel refus dans une lettre au directeur des éditions Durand le 22 mars 1937.

Rapidement, Jacques Février devient l’un des principaux interprètes et propagateurs du Concerto pour la main gauche de Ravel, qu’il joue à 19 reprises du 19 mars 1937 au 8 mai 1945. Des proches du compositeur obtiennent que Jacques Février soit l’interprète retenu pour la première en Amérique de l’œuvre par un pianiste autre que Paul Wittgenstein (qui donna la première américaine le 9 novembre 1934 à Boston sous la direction de Serge Koussevitzky), à Boston le 12 novembre 1937 avec le Boston Symphony Orchestra sous la direction de Serge Koussevitzky. Jacques Février enregistre le Concerto pour la main gauche de Maurice Ravel en 1940 avec l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire sous la direction de Charles Munch, pour Columbia. Pour ce label, il n’enregistre de nouveau en 1957 avec l’Orchestre national de l’ORTF sous la direction de Georges Tzipine. Les dernères photos de Maurice Ravel vivant ont été prises aux côtés de Jacques Février, au domicile des Meyer (Françoise, Jacques et leur fils Philippe) au 12, rue Alfred de Vigny à Paris (8e), le 31 octobre 1937, la veille de l’embarquement de Jacques Février à bord du paquebot SS Normandie au Havre pour New York le 1er novembre 1937. C’est Jacques Février qui détenait le manuscrit autographe de Maurice Ravel du Concerto pour la main gauche qu’il vendit ensuite au collectionneur Robert Owen Lehman qui le mit en dépôt à la Pierpont Morgan Library.

Pour la première audition en Suisse, à Lausanne le 8 novembre 1937, au lieu de Jacques Février initialement prévu, mais parti en Amérique, c’est Jacqueline Blancard qui est la soliste, l’Orchestre de Suisse romande étant dirigé par Ernest Ansermet. L’année suivante, en 1938, Jacqueline Blancard enregistre l’œuvre avec l’Orchestre de la Suisse romande dirigé par Ernest Ansermet.

À signaler, l’interprétation de l’œuvre par Alfred Cortot au Théâtre du Châtelet avec l’Orchestre Colonne dirigé par Paul Paray, le 19 décembre 1937, alors que Maurice Ravel est hospitalisé à la clinique de la rue Boileau à Paris et vit ses derniers jours. En 1939, Alfred Cortot enregistre le Concerto pour la main gauche de Ravel avec l’orchestre de la Société des Concerts du Conservatoire sous la direction de Charles Munch.

Durant la période 1932-1945, nous avons relevé un unique concert au cours duquel ont été donnés les deux concertos de Maurice Ravel : un concert de l’orchestre Musica Viva dirigé par Hermann Scherchen au Musikverein de Vienne le 18 janvier 1938, le Concerto « à une patte » étant joué par Paul Wittgenstein et le Concerto « à deux pattes » par Franz Josef Hirt, ceci moins de deux moins avant l’Anschluss (12 mars 1938) ayant poussé Paul Wittgenstein à s’exiler aux États-Unis.

 

Sources and protocol

Les sources utilisées pour l’élaboration du dossier sont multiples et variées :

 

Avant-programmes

Programmes de salle

Annonces dans la presse

Comptes rendus dans la presse

Correspondances

Références bibliographiques :

  • Biographies de musiciens, en particulier de chefs d’orchestre
  • Inventaires de concerts
  • Dictionnaires de musiciens
  • Dictionnaires des lauréats du Conservatoire National de Musique et de Danse de Paris
  • Histoires de la musique
  • Histoires d’orchestres
  • Histoires de théâtres
  • Souvenirs de musiciens
  • Catalogues de ventes aux enchères ou de librairies spécialisées

Select bibliography

Étienne Barilier, Pour la main gauche. Histoire d’un piano singulier, Paris, Premières Loges, 2021, p. 133-155.

Alfred Cortot, « Galas de musique. Le visage innombrable de la musique. Le dialogue du piano et de la symphonie », Conferencia. Journal de l’Université des Annales, 32/12, 1er juin 1938, p. 695-703. (voir « Maurice Ravel : Concerto pour la main gauche », p. 700-703)

Jacques Février, « Un bouquet de souvenirs effeuillé sur la tombe de Maurice Ravel », L’Art musical, n°76, 21 janvier 1938, p. 403.

Jacques Février, « Les exigences de Ravel », Revue internationale de Musique [Bruxelles], avril 1939, p. 892-894.

Fred Flindell, « Paul Wittgenstein (1887-1962): Patron and Pianist », Music Review, 32/2, 1971, p. 107-127.

Hélène Jourdan-MorhangeRavel et nous. L’homme. L’ami. Le musicien, Genève, Éditions du Milieu du Monde, 1945, p. 162-169.

Blake Howe, « Paul Wittgenstein and the Performance of Disability », Journal of Musicology, 27/2, printemps 2010, p. 135-180.

So Young Kim-Park, Paul Wittgenstein und die für ihn komponierten Klavierkonzerte für die linke Hand, Aachen, Shaker Verlag, 1999. (thèse de doctorat en allemand)

François Lesure et Jean-Michel NectouxMaurice Ravel [catalogue de l’exposition à la Bibliothèque nationale], Paris, Bibliothèque nationale, 1975, n°353-354 p. 73.

Marguerite Long, « La musique de piano », in Maurice Ravel, Paris, Les Publications techniques et artistiques, 1945, p. 3-8.

Marguerite Long, Au piano avec Maurice Ravel, textes réunis et présentés par le Pr Pierre Laumonier, Paris, Julliard, 1971 ; réédition : Paris, G. Billaudot éditeur, 1984.

Marcel MarnatMaurice Ravel, Paris, Fayard, 1986, p. 646-662, 776. (réédition en 1995)

Roger NicholsRavel: A Life, New Haven, Yale University Press, 2011.

Georg A. Predota« Paul Wittgenstein arrives in Hong Kong », in Austria in and around the Pearl of the Orient, Gordian Gaeta (ed.), Hong Kong, MCCM Creations, 2004, p. 154-160.

Georg A. Predota« Badgering the Creative Genius : Paul Wittgenstein and the Prerogative of Musical Patronage », in Empty Sleeve: Der Musiker und Mäzen Paul Wittgenstein, Irene Suchy, Allan Janik & Georg A. Predota (eds.), Innsbruck, Studien Verlag, 2006, p. 71-101.

Maurice RavelL’intégrale : correspondance (1895-1937), écrits et entretiens, édition établie, présentée et annotée par Manuel Cornejo, Paris, Le Passeur Éditeur, 2018.

Albert Sassmann, « ‚alles, was nur möglich ist, aufzufinden und auszugraben‘: Paul Wittgenstein und die Klavier-Sololiteratur für die linke Hand allein », in Empty Sleeve: Der Musiker und Mäzen Paul Wittgenstein, Irene Suchy, Allan Janik & Georg A. Predota (eds.), Innsbruck, Studien Verlag, 2006, p. 103-132.

Albert Sassmann, « Zur Entstehungs- und Rezeptionsgeschichte der Paul Wittgenstein gewidmeten Klavierkonzerte von Maurice Ravel und Sergej Prokofjew », in Das Klavierkonzert in Österreich und Deutschland von 1900-1945 (Schwerpunkt: Werke für Paul Wittgenstein): Symposium 2007, Vienne/Wien, Doblinger, 2009, p. 250-290.

Emma Scalon, « Representative List of Performances », in Pianism Reimagined: an analytical inquiry of left-hand piano through the career and commissions of Paul Wittgenstein, Maynooth University, 2017, p. 50-58. (these de doctorat inédite)

Nigel Simeone, « Mother Goose and other Golden Eggs: Durand Editions of Ravel as Reflected in the Firm’s Printing Records », Brio, Journal of IAML (UK), 35/2, Autumn/Winter 1998, p. 58-79. (voir p. 71)

Jean Touzelet, « Interprétations historiques (rollographie, discographie, filmographie, vidéographie), 1911-1988 », in Maurice Ravel : lettres, écrits, entretiens, présentés et annotés par Arbie Orenstein, Paris, Flammarion, 1989, p. 400-475. (voir notamment p. 412, p. 432-433, p. 466-467)

Joseph Wechsberg, « His hand touched our hearts », Coronet, 25/8, 1959, p. 27-28. (déclarations de Paul Wittgenstein sur une visite à Maurice Ravel au Belvédère de Montfort-l’Amaury trente ans plus tôt, sans doute à l’automne 1930)

To cite this dossier

Manuel Cornejo (ed.), «Le Concerto pour la main gauche de Ravel (1932-1945)», Dezède [online]. dezede.org/dossiers/id/463/ (consult the May 31, 2023).